Louis Veillon

 

59 ans et demi

 

Cet écrivain autodidacte a écrit quatre nouvelles qui ont pour personnages principaux Gis et Loïs.

 

C’est le temps des vacances, de la jeunesse, des sentiments. L’été 1979 ou 1980… peu importe. Les histoires, indépendantes les unes des autres, se suivent sans se suivre. Nos deux héros évoluent dans un décor que seul l’auteur connait. Les compères, l’environnement, tout change. Un rêve, un départ, un pendant, un pendant-après. Reste une fin prévue pour le début de l’année 2019.

 

Les opuscules édités

 

Du ciel tombent des cordes (illustré par Emma Marichal)

« Certains disent qu’ils vivent au Vietnam, dans un petit village de la baie du Mékong, parmi les autochtones, les leurs. Elle y fumerait, paraît-il, de temps en temps quelques pipes d’opium. Lui, dans ces fumées thébaïques, prendrait soin d’elle tout en lui massant le corps qu’il couvrirait de fleurs d’abricotier et de baisers. Les jours où il tombe des cordes, ils ne veulent surtout pas y grimper et encore moins s’y pendre. Les jours continuent ainsi de rejoindre les jours.» 

 

De l’utilité des voyages

« Depuis que j’ai commencé à prendre le large au milieu des années 80, j’aime véritablement les voyages. Voyager comme Nicolas Bouvier, ce frugal itinérant d’un temps d’avant, aurait été l’idéal mais la modernité a réduit à néant l’éloge de la lenteur. Disons que j’aurais aimé pérégriner dans le même état d’esprit que celui de cet extraordinaire conteur. Son délicieux livre qu’est L’Usage du monde reste un modèle du genre. Un recueil d’errances itinérantes comme on n’en fait plus de nos jours. Une dérive lente, heureuse, inspirée, d’un flâneur émerveillé par le monde qui l’entoure et qui constituera la trame bienveillante de son existence. »

 

La valse des mains

« Alors et cette main ? Elle fonce… Elle fonce comme si une course-poursuite s’était engagée. Une cavalcade débridée. L’amorce d’une intention fugitive. Une quête de l’inutile à grande vitesse. Pourtant, personne derrière, rien devant. Des chevaux d’acier lâchés dans l’étendue et le mouvement. Contre qui ? Contre quoi ? Pour qui ? Pour quoi ?»

 

Clic-clac c’est fait

« C’est fait », me suis-je dit. «Je ne sais même plus pourquoi elle a été prise ? Qui l’a réclamée ? Aude ? Elle ? Moi ? Ou est-ce un désir commun, dévoilé naturellement, sans arrière-pensée ? Juste comme ça. Peut-être parce que l’un de nous trois l’a voulu ? Qu’un accord a été trouvé ? Va savoir… Le souvenir de cet avant s’est fané. »